Je joue présentement dans « Peaux Rouges, Peaux Blanche », un show de théâtre. Mon premier rôle A dans une pièce professionnelle. Je dirai une chose en commençant, ça pas été de tout repos.
À la première lecture j’ai eu un doute. Parce que, dans le show, je joue tout les « méchants » : Un voleur raciste ainsi que quatre religieux qui imposent leurs croyances, créent les pensionnats et déracinent un peuple (en somme du monde qui font leur job de missionnaire). La première fois que j’ai dit le mot « Kawich » devant le reste de l’équipe Innu (que je ne connaissant pas encore à l’époque), je me suis sentit quand même assez mal. Quand on as été rendu à la scène de la création des pensionnats, je me suis senti comme de la « marde » et à la fin de la lecture quand tout le monde est partie, j’étais convaincu que les Innus allaient m’haïr pour le reste de la production. Ce qui n’a heureusement pas été le cas.
Parce que même si je ne suis absolument pas raciste, ça ne changeait pas le fait qu’avant ce show là, je n’avais eu que très peu de contact avec des Innus (contact qui avait été créés grâce au conte). On a beau habiter sur dans la même région, sur le même territoire, à 30 minutes les uns des autres, ça ne change pas le fait que, pour la grande majorité des gens, les contacts avec les Innus sont rare, voir inexistants. Il a donc fallu s’apprivoiser les uns les autres pour voir qu’au fond on étaient pas si différent et que l’on était là pour la même cause : Porter le show.
Mais en fait s’était plus que porter une show, c’était aussi porter ses responsabilité face à l’histoire de nos peuples. Il y a beaucoup de vérités dures à entendre dans ce show là. On rit parfois, c’est sure, mais parfois on rit jaune et parfois un rit plus. Ça prend une part d’acceptation pour aller sur scène la bouche pleine de mots dures et vrai à l’encontre de son peuple. Mais je l’ai fait et ça fait du bien.
An final, je pense que j’aurai extrêmement appris dans cette aventure là. Ça m’aura aidé à mieux comprendre les spécificités du travail du conteur et faisant le travail d’un comédien. Quand on se compare on se comprend et c’est ce que j’aurai vécus avec la pièce : Comparer amateur et professionnel, comédien et conteur, être seul sur scène et dépendre du travail de l’autre, comparer la culture du Rouge et la culture du Blanc. J’aurai pas mal appris.